Par leurs travaux, des personnages emblématiques de l’Auxois-Morvan insufflent l’Esprit des Lumières dans toute l’Europe.
George-Louis Leclerc, comte de Buffon (Montbard, 1707 – Paris, 1788)
Au XVIIIe siècle, le naturaliste George-Louis Leclerc, comte de Buffon est nommé Intendant du Jardin du Roy, à Paris, suite à sa nomination à l’Académie des Sciences puis à l’Académie Française. Homme de science, il s’attache à comprendre la nature et rédige à Montbard l’Histoire Naturelle générale et particulière, une œuvre aussi importante que l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. Des collaborateurs tels que Daubenton puis Guéneau de Montbeillard l’aident dans cette tâche. Il laisse également une empreinte indélébile dans le paysage à travers le jardin botanique qu’il aménage dans l’actuel Parc Buffon, sur les ruines du château ducal de Montbard. Là, depuis son cabinet de travail, iI reçoit et échange avec des scientifiques et philosophes, tels que J.J. Rousseau, I.Newton et B.Franklin. Sur sa terre de Buffon, il implante ses forges, un site métallurgique moderne, se souciant des conditions de travail et de vie des ouvriers.
- F-Hubert Drouais, George-Louis Leclerc, comte de Buffon, 1761, coll. Musée Buffon à Montbard
- L’histoire naturelle, coll. musée Buffon à Montbard
Louis-Jean-Marie Daubenton (Montbard, 1716 – Paris, 1799)
Daubenton devient le premier directeur du Muséum d’histoire naturelle de Paris. Ce médecin étudie les comparaisons anatomiques en pratiquant des dissections. S’intéressant aussi à l’élevage et à l’amélioration de la qualité de la laine, il importe la race de moutons mérinos d’Espagne et le croise avec d’autres races locales. Le climat aux saisons marquées et les sols marneux de Montbard sont favorables à la pâture. Il publie de nombreux ouvrages pédagogiques sur le sujet.
- V-N Raverat, Louis-Jean-Marie Daubenton, XIXe siècle, Ville de Montbard
- Roslin, Daubenton, musée d’Orléan
- Daubenton, parc Buffon, Ville de Montbard
Emilie du Châtelet (Paris, 1706 – Lunéville, 1749)
Une femme mathématicienne et physicienne, Emilie du Châtelet, s’illustre dans ce milieu scientifique en traduisant les Principes mathématiques de Newton, toujours abordé dans l’enseignement d’aujourd’hui. Elle est l’un des chaînons entre Newton et Einstein. Etablie à Semur-en-Auxois, en 1725, dans l’hôtel du gouverneur, elle reproduit l’ambiance des salons de discussion des grandes villes. Une élite intellectuelle fréquente son salon, tel que le conseiller Leclerc, père de Buffon.
- Galerie des femmes célèbres du XVIIIe siècle, XIXe siècle, fonds ancien de la bibliothèque municipale de Semur-en-Auxois
- D’après M-A Loir, Portrait de madame du Châtelet, XVIIe siècle, Ferney-Voltaire ©Hervé Lewandowski/Centre des monuments nationaux