L’Auxois-Morvan, terre de rencontre et d’affrontement, est indissociable de l’histoire de France.

Jules César (Rome, 100 avant J.-C. – 44 avant J.-C.) et Vercingétorix (? – Rome, 46 avant J.-C.)

Le romain Jules César et le chef gaulois Vercingétorix  sont les deux principaux protagonistes du siège d’Alésia qui s’est déroulé en 52 avant notre ère. César déclenche la Guerre des Gaules en 58 avant J.-C., bat Vercingétorix à Alésia lors d’une bataille décisive et soumet tous les peuples gaulois. Le Consul Jules César détient le pouvoir politique à Rome, mais aspire à la gloire militaire. Le De Bello Gallico (La Guerre des Gaules) contient la plus ancienne description du site d’Alésia et de ses alentours : “La ville proprement dite était au sommet d’une colline, à une grande attitude, en sorte qu’on voyait bien qu’il était impossible de la prendre autrement que par un siège en règle. Le pied de la colline était de deux côtés baigné par des cours d’eau. En avant de la ville une plaine s’étendait sur une longueur d’environ trois milles ; de tous les autres côtés la colline était entourée à peu de distance de hauteurs dont l’attitude égalait la sienne.” (César, Guerre des Gaules, traduction de L.-A. Constans, Les Belles Lettres, 1950). César y décrit également son valeureux adversaire comme un jeune noble arverne (de l’actuelle Auvergne), impitoyable mais droit et compréhensif. Ainsi, Alésia, capitale d’un petit peuple gaulois, les Mandubiens, entre dans l’histoire. Un centre d’interprétation, le MuseoParc Alesia, relate aujourd’hui cette bataille.

Napoléon Ier Bonaparte (Ajaccio, 1769 – Sainte-Hélène, 1821)

Napoléon compare ses mérites militaires à ceux de César lors de son séjour à Sainte-Hélène dans le but d’instruire les peuples de ses campagnes. S’il ne combat pas dans l’Auxois, l’empereur y fait plusieurs passages. Il passe notamment dans sa jeunesse à Thoisy-le-Désert, dans le manoir de Mr Champeau,  afin de rejoindre l’école militaire Brienne en 1778 depuis son collège à Autun ; à Saulieu en allant à Lyon afin de se faire Président de la République Italienne en 1802 ; à Semur en 1805 lors de son voyage à Milan pour se faire sacré roi d’Italie (un arc de triomphe est dressé pour l’accueillir) ; et repasse à Saulieu en traversant le Morvan à son retour de l’île d’Elbe.

Jean Andoche Junot, duc d’Abrantès (Bussy-le-Grand, 1771 – Montbard, 1813)

Lorsque la Révolution éclate, Junot s’engage dans le bataillon des volontaires de la Côte-d’Or où sa témérité lui vaut le surnom de « La Tempête ». Le sang-froid de Junot sur le champ de bataille plait à Napoléon Bonaparte, qui en fait son aide de camp. Une amitié se lie entre les deux hommes et Junot devient son secrétaire, puis général de brigade lors de la campagne d’Egypte. Il  s’illustre dans la conquête du Portugal et obtient le titre de Duc d’Abrantès. Mais sa vie dissipée et extravagante lui fait perdre les faveurs de l’empereur. Après la campagne de Russie, il revient en France, blessé. Fragilisé, il perd la raison et dans son délire, se prend pour un oiseau, saute d’une fenêtre et se brise la jambe. Il meurt des suite de ses blessures.

D’Artagnan (Lupiac, entre 1611-15 – Maastricht, 1673)

Un autre personnage historique et de roman, le mousquetaire D’Artagnan passe près de Sombernon à La Chaleur, lorsqu’il part du Gers avec les soldats du roi Louis XIV pour assiéger Maastricht, lors de la Guerre de Hollande.