A partir de la fin du XVIIIe siècle apparaît le souci de protection du patrimoine. Ainsi, architectes, conservateurs et passionnés s’engagent dans cette quête.

Eugène Viollet-le-Duc (Paris, 1814 – Lausanne, 1879) et Prosper Mérimée (Paris, 1803 – Cannes, 1870)

L’architecte Eugène Viollet-le-Duc voue sa carrière au sauvetage et à la restauration du patrimoine médiéval en péril. Son premier chantier, la basilique de Vézelay, lui est confié en 1840 par l’inspecteur général des monuments historiques, Prosper Mérimée qui réalise un classement des édifices à préserver. D’autres chantiers suivent comme les églises de Semur-en-Auxois, Flavigny-sur-Ozerain, Saint-Thibault, Sainte-Sabine, Saulieu ou encore l’abbaye de Fontenay. Sa vision de la restauration, “rétablir dans un état complet qui peut n’avoir jamais existé à un moment donné”, est aujourd’hui controversée. En 1860, il rejoint la Commission des Monuments historiques.

Jean-Jacques Collenot (Moux-en-Morvan, 1814 – Semur-en-Auxois, 1892)

Sous-commissaire de la République en 1848, il rassemble avec Eugène Bréon et Emile Bochard, en cette période d’émergence des Sociétés Savantes, une collection géologique et paléontologique de renommée internationale, dont il fait don au musée de Semur-en-Auxois. Adepte du fouriérisme, il est également membre fondateur, en 1842, de la Société des Sciences naturelles et historiques de Semur-en-Auxois. Composée d’érudits, elle est à l’origine de la reprise des fouilles sur le site d’Alésia et participe à de nombreux travaux de recherche.

Claude Courtépée (Saulieu, 1721 – 1781)

Il est le premier grand historien de Bourgogne. Membre du clergé, l’abbé Courtépée se passionne pour l’histoire et rédige la Description générale et particulière du Duché de Bourgogne publiée en 6 volumes entre 1774 et 1780. Le 7e volume est composé par l’un de ses amis après sa mort. Dévoué à la connaissance, il entreprend également la correction du Dictionnaire géographique portatif appelé « Le Vosgien » et celle de l’Encyclopédie en y ajoutant quelques notices. Aujourd’hui encore son oeuvre est considérée comme une référence.